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BLOG - Culture & Patrimoine

Visite du Château des Ormes, joyau du siècle des Lumières dans la Vienne


Le château des Ormes se situe dans le département de la Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine, dans le Centre Ouest de la France, entre Tours et Poitiers. Habitant l'Indre-et-Loire depuis presque 3 ans, je n'avais pourtant jamais entendu parler de ce château, qui est pourtant proche et mérite amplement le déplacement. Pour les tourangeaux, le château est à moins d'une heure de Tours, en direction de Châtellerault. Je vous emmène avec moi découvrir ce bijou patrimonial.

L'histoire du Château des Ormes débute au milieu du XVIème siècle, quand il est acquis en 1642 par Antoine Martin Pussort, conseillé du roi et oncle de Colbert, qui entreprend des travaux de grande envergure puisqu'il désire un château composé de 7 pavillons. A son décès, son frère Henri Pussort prend la succession.


L'histoire se poursuit lorsque le domaine est acquis en 1729 par le Comte Marc-Pierre de Voyer de Paulmy d'Argenson. Si ce nom ne vous est pas étrangé, c'est probablement car le comte n'est pas un inconnu, il n'est rien de moins que le conseiller d'Etat et ministre de la guerre du roi Louis XV. Au delà des fonctions politiques, les deux hommes se lient d'une forte amitié, qui deviendra dérangeante au fil des années. En effet, la marquise de Pompadour, maîtresse du roi, voit d'un mauvaise œil cette relation. Lorsque le roi subit une tentative de meurtre perpétrée par Damiens en 1757, la marquise répand la rumeur que le comte d'Argenson se cache derrière cet atteinte à la personne royale. Si bien que le roi exile le comte d'Argenson sur ces terres des Ormes, où il avait lancé la reconstruction du château en 1751.


Le château sera achevé par le fils du comte, le marquis de Voyer en 1783. A cette époque, le château se caractérise par son statut de haut lieu de la vie intellectuelle du XVIIIème siècle. Il a accueilli d'illustres personnages, notamment des philosophes, à l'instar de Voltaire. Le marquis participe à la vie intellectuelle du siècle, à tel point que Diderot et D'Alembert lui dédient le premier tome de leur Encyclopédie. Le château restera dans la famille d'Argenson jusqu'à la fin du XXème siècle. Il est vendu en 1977 par l'un des héritiers d'Argenson, et en 2000 il est acheté par Monsieur et Madame Abbou qui s'évertuent à le restaurer et valoriser sa riche histoire.

Tableau représentant le Marquis d'Argenson

Premier élément marquant lorsqu'on arrive au Château des Ormes, c'est l'ampleur de l'architecture qui s'étend sur trois ailes. Une fois à l'intérieur découvrez le rez-de-chaussée composé du Grand Salon, du Salon Bleu, du salon de musique, du grand vestibule, deux cuisines des XVIIIème et XIXème siècles.


Pour ma part j'ai été séduite par le grand vestibule et ces galeries latérales, totalement sublimes avec leur sol en marbre blanc et noir, s'étendant sur... 60 mètres, rien que ça! Dans la galerie vous pourrez admirer deux volumes d'un herbier établi par le marquis d'Argenson, que le propriétaire actuel restaure.

Nous avons eu la chance de visiter le site avec le propriétaire qui nous a emmené dans les endroits secrets du château, ceux qui ne se visitent pas dans le parcours classique. C'est le cas de la bibliothèque du XVIIIème siècle, vaste ensemble qui se divise en 3 pièces, et dont il faudrait plusieurs vies pour lire la totalité des ouvrages qui y sont présentés.

Nous avons également pu jeter un œil à la chambre du marquis d'Argenson.


J'espère vous avoir fait découvrir ce château et vous avoir donné envie d'aller le visiter lorsque les monuments patrimoniaux rouvriront au public. Le château propose des concerts en haute-saison, nul doute que de tels évènements soient sublimés par le cadre. Pour pour d'information sur le château et obtenir les informations pratiques, je vous mets le lien vers leur site internet juste ici : site internet du château des Ormes.

Vous pouvez également suivre l'actualité sur leur compte instagram : en cliquant ici.


Je remercie encore le propriétaire, Monsieur Abbou, ainsi que Julia, pour leur accueil et de nous avoir fait découvrir le château des Ormes.


Raphaëlle

Et si on visitait

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